Charles Koffi Diby prône la culture de l'innovation
Invité par le groupe Afrique Challenge, dans le cadre de la 7e édition de son forum annuel des dirigeants africains, à Paris, le ministre ivoirien de l'économie et des finances, Charles Koffi Diby qui conduisait une délégation de la direction générale du trésor et de la comptabilité publique de Côte d'ivoire, a saisi cette occasion pour dédicacer son tout premier ouvrage, intitulé " Management des services publics : Retour d'expérience…les raisons d'espérer ". Subdivisé en trois grandes parties, à savoir " Les faiblesses dans la gestion des services publics ", " les exigences d'une approche nouvelle de la conduite de l'action administrative " et " l'approche nouvelle à l'épreuve des défis et enjeux futurs des administrations publiques ", résumé des conséquences de l'exploitation d'une lecture partielle des valeurs africaines dans les services publics en Afrique par les Africains eux-mêmes. " Nous sommes devenus fonctionnaires par idéalisme et par conviction… L'enjeu sous-jacent réside en ce que le succès possible de l'expérience commune pourrait faire boule de neige pour d'autres services publics de Côte d'Ivoire, d'Afrique et d'ailleurs ", écrit l'auteur en Avant-propos. " Je suis fier du travail réalisé par cette équipe complètement motivée, à soutenir une République frappée par un putsch, qui, à l'époque était dans l'enfance…Charles Koffi Diby fait partie de cette catégorie de hauts fonctionnaires, ayant une très grande idée de l'Etat et du service public ", renchérit, Mamadou Koulibaly, professeur agrégé d'Economie, président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, qui l'a préfacé. " L'objet de notre réflexion est la théorisation d'une expérience de management participative dans les services publics. Leurres ou lueurs ? (P 13). Ou encore de citer le PDG de la CIE et SODECI, Marcel Zadi Kessy pour illustrer ce que l'auteur nomme au chapitre 3 (P.31), les pesanteurs socio-culturelles, sources de contre-performance : " Si les subordonnés ont tendance à vénérer le patron, ce dernier lui-même cultive le mythe par de nombreuses pratiques. Certains chefs d'entreprise se considèrent comme des demi-dieux et prennent souvent plaisir à embrigader leurs collaborateurs " In Culture africaine et gestion de l'entreprise moderne, Ceda, Abidjan, 1998. Mais c'est avec détermination et optimisme que l'auteur affirme dans la seconde partie du livre, intitulée les exigences d'une approche nouvelle de conduite de l'action administrative qu' " en matière de gestion publique, il est possible d'atteindre la performance…A notre sens, les conditions à réunir tiennent, pour l'essentiel, à l'adoption d'un management participatif, à la modernisation des outils et méthodes de travail, à la rationalisation du système d'information et enfin, à la promotion d'une gestion administrative à visage humain ". (P.47). Avant de conclure : " Certes, la nécessité d'introduire des réformes dans les services publics exige des contraintes sévères tant pour les fonctionnaires que pour l'Etat…Il nous revient de contribuer à l'émergence d'une nouvelle race de gestionnaires, afin de faire face aux nouveaux défis d'une Afrique qui ne peut plus se résigner à vivoter dans l'à-peu près. Le contexte nouveau de gestion des affaires publiques doit, sans retard, nous stimuler à sortir des sentiers battus de l'attentisme déprimant. En somme, le dirigeant d'entreprise publique africaine doit se libérer, oser et tenter de réaliser le début de ses rêves. "
Philippe Kouhon
(correspondant Europe)
Philippe.kouhon@gmail.com
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